Au Niger, le général Abdourahamane Tiani, s’est entretenu mardi au téléphone avec Vladimir Poutine. Il deux hommes ont discuté du « renforcement » de leur coopération sécuritaire, selon un communiqué officiel nigérien.
« Les deux chefs d’Etat » ont « échangé sur la nécessité de renforcer la coopération sécuritaire » entre la Russie et le Niger « pour faire face aux menaces actuelles », précise un communiqué lu à la radio publique nigérienne. Le général Tiani, qui a exprimé ses remerciements pour le soutien que la Russie apporté au Niger.
Un communiqué du Kremlin rapporte que les deux parties ont exprimé leur « disposition à activer un dialogue politique et à développer une coopération mutuellement avantageuse dans divers domaines ». « Un échange de points de vue sur la situation dans la région du Sahara et du Sahel a également été mené, en mettant l’accent sur une coordination des actions pour assurer la sécurité et la lutte contre le terrorisme. ».
Mi-mars, le Niger a dénoncé avec « effet immédiat » l’accord de coopération militaire avec les Etats-Unis. Il remettait ainsi en question la présence d’un peu plus de 1.000 soldats américains au Niger.
Le Niger et l’AES
Le Niger, comme le Burkina et le Mali voisins, subit des violences jihadistes depuis des années. Elles sont perpétrées par des groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique. Dans gouvernements militaires dirigent ces trois pays, depuis des coups d’Etats en 2020.
Les trois ont donc tourné le dos à Paris pour se rapprocher de nouveaux partenaires, dont la Russie. Ils ont aussi décidé de se regrouper au sein de l’Alliance des Etats du Sahel, AES, avec pour objectif de créer une fédération.
Une délégation russe était à Niamey en décembre pour discuter avec les militaires. Les deux parties ont signé des accords sur le renforcement de la coopération militaire.
Cet entretien intervient quatre jours après une attaque dans une salle de concert à Moscou. Cette attaque que l’Etat islamiqie a revendiqué, a fait 139 morts.