L’Algérie, l’Égypte et le Nigeria veulent adhérer aux BRICS

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Le prochain sommet des BRICS devrait se pencher entre autre sur l’adhésion de plus de 22 pays à ce bloc économique de pays émergents. Parmi eux, de nombreux pays africains dont l’Algérie, l’Égypte, le Nigeria

Le 15è sommet des BRICS va connaitre l’élargissement de l’alliance avec l’arrivée notamment de plusieurs pays africains. Parmi les géants du continent, plusieurs penchent pour une adhésion. On cite notamment l’Algérie, l’Égypte, le Nigeria déjà membre du BRICS-MNA, mais aussi le Soudan et le Zimbabwe. Ces pays auraient entamé des contacts pour rejoindre ce bloc d’économies émergentes et les discussions sont très avancées. L’entrée en masse de pays africains au sein des BRICS suscite déjà débats et interrogations dans certains milieux financiers. Depuis sa création en tant que BRIC en 2006, le groupe n’a admis qu’un seul nouveau membre, en l’occurrence l’Afrique du Sud, en 2010. « 22 pays avaient formellement demandé à adhérer au groupe des BRICS », adéclaré récemment l’ambassadeur de l’Afrique du Sud au sein des BRICS, Anil Sooklal lors d’un point de presse. « Un nombre identique de pays ont également exprimé de manière informelle leur intérêt à devenir membres des BRICS, y compris tous les principaux pays du Sud », avait-il poursuivi. 

Formé par un bloc regroupant cinq pays émergents (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) avec une contribution atteignant les 31,5% du produit intérieur brut (PIB) mondial en 2023 contre 30,7% pour le G7, les BRICS sont considérés comme les grandes puissances émergentes actuelles. En 2014, les BRICS ont lancé leur propre banque de développement pour contrecarrer l’ordre économique mondialactuel, notamment l’influence des institutions de BrettonWoods. Avec une économie cumulée représentant près de 31,5% du PIB mondial et une démographie de 3,2 milliards d’habitants, le groupe ne dispose que de 15% des droits de vote à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international. Plusieurs analystes s’accordent à reconnaitre que le G7 ne devrait plus représenter que 27,8 % de l’économie mondiale d’ici 2028, tandis que les BRICS en représenteront 35 %. 

Le ministère chinois des Affaires étrangères avait annoncé, début mai 2022, le début d’un processus d’élargissement du groupe des BRICS. Dans ce cadre, des dirigeants de plusieurs pays en développement, dont l’Arabie saoudite, l’Egypte, l’Indonésie, l’Argentine, le Nigeria, l’Algérie et la Thaïlande, avaient participé, le 23 mai, à une conférence virtuelle baptisée « BRICS Plus », et présentée par Pékin comme « une nouvelle phase du processus de l’élargissement des BRICS ».

Marc PHILIPPE
Marc PHILIPPE
Journaliste

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