Le Niger au bord d’une crise humanitaire, selon le HCR

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Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) craint une crise humanitaire au Niger avec les sanctions imposées au pays par ses voisins depuis le coup d’état intervenu fin juillet et qui a éjecté du pouvoir l’ancien président Mohamed Bazoum au profit d’une junte conduite par des hommes en arme.

Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) appelle à « mettre en place un régime d’exemptions » humanitaires aux sanctions imposées au Niger. Cette agence onusienne craint une crise humanitaire dans le pays et a tiré la sonnette d’alarme. Ce mardi, elle a prévenu des risques pour le pays quant à une crise humanitaire au Niger. « La crise politique en cours » et les sanctions imposées au pays dans la foulée de la prise du pouvoir par les militaires risquent d’engendrer des conséquences pour les populations, selon l’agence.

Lors d’un point de presse à Genève, le représentant du HCR au Niger, Emmanuel Gignac a averti des risques encourus par le Niger qui ploie, depuis quelques semaines sous des sanctions économiques doublées d’une fermeture de frontières voulue par certains de ses voisins dont le Bénin qui convoie une bonne partie de la manne alimentaire du pays à destination. Les sanctions imposées par la Communauté économique des Etats « d’Afrique de l’Ouest au Niger ne prévoient actuellement aucune exemption humanitaire. Ces sanctions consistent essentiellement en la suspension des transactions financières avec le Niger et le gel de toutes les transactions de service, incluant les transactions énergétiques.

« La crise politique en cours, sans solution claire en vue, génère de l’incertitude et de l’inquiétude alors que le pays continue de subir des attaques répétées de la part de groupes armés non étatiques, en particulier près des frontières du Mali et du Burkina Faso », s’est inquiété Emmanuel Gignac. Selon lui, si ces sanctions ne sont pas levées, même le HCR ne pourra « acheminer suffisamment d’aide humanitaire » et cela pourrait avoir des effets catastrophiques » à moyen terme, prévient-il. Selon le représentant du HCR au Niger, les humanitaires ne sont actuellement « pas prêts (…) à faire face à un afflux soudain ou à un mouvement de population » en l’espace de quelques jours. Raison pour laquelle il appelle à mettre en place un régime d’exemptions humanitaires aux sanctions. Depuis la prise du pouvoir par les militaires le 26 juillet dernier, le Niger est visé par de nombreuses sanctions émanant notamment de la CEDEAO, mais également de la Banque mondiale ou encore de l’Union européenne.

Jonadeleine TADAGBE 

Dorcas GANMAGBA
Dorcas GANMAGBA
Journaliste, Rédaction en Chef

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