Depuis un an, le gouvernement canadien a à cœur de protéger son secteur de la recherche. il a détaillé mardi 16 janvier des restrictions visant à bloquer les demandes de subvention de recherche présentées par une université rattachée à des organisations étrangères, notamment chinoises, russes et iraniennes, pouvant représenter un risque pour la sécurité nationale. Le Canada redoute une « appropriation illicite » des travaux canadiens par ces structures et un risque pour la sécurité nationale.
« La recherche canadienne est au premier plan de nombreuses découvertes. Mais cette ouverture en fait une cible pour l’influence étrangère », a déclaré le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie François-Philippe Champagne dans un communiqué. « Cela augmente les risques que les efforts de recherche-développement fassent l’objet d’une appropriation illicite, au détriment de la sécurité nationale », a-t-il ajouté.
103 structures sont dans le viseur du gouvernement canadien. Parmi elles figurent une dizaine provenant d’Iran, plusieurs de Russie et une grande majorité des universités provenant de Chine. De quoi ajouter des tensions aux relations déjà tendues entre le Canada et la Chine. Celles-ci se sont fortement dégradées ces dernières années, notamment après l’arrestation par le Canada à la demande des États-Unis de la directrice financière de Huawei Meng Wanzhou en 2018. Depuis, Pékin reproche notamment à Ottawa son alignement sur la politique chinoise de Washington tandis que les autorités canadiennes soupçonnent la Chine de s’immiscer dans ses affaires publiques.