Deux migrants retrouvés morts entre la frontière Tunisienne et Algérienne

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Deux corps de migrants d’Afrique subsaharienne ont été retrouvés ces derniers jours dans une zone désertique à la frontière entre la Tunisie et l’Algérie. Une situation qui suscite l’inquiétude des ONG car des dizaines d’autres errent, abandonnés à leur sort.

Les ONG alertent depuis plusieurs jours sur le sort des migrants d’origine subsaharienne qui prennent d’énorme risque quitte à y laisser leur vie.

Selon Nizar Skander, porte-parole du tribunal de Tozeur, un premier corps a été retrouvé il y a dix jours dans le désert de Hazoua, près de la frontière algérienne, et un autre le 10 juillet au soir. Un commerçant local affirme qu’il s’agit de deux jeunes hommes.  Il ajoute que « deux convois en une semaine ont été vus en train de déposer des migrants subsahariens, une centaine au total dans les environs de Hazoua », à plus de 500 kilomètres au sud de Tunis. « Beaucoup essayent de rejoindre les oasis où les habitants leur donnent de l’eau et de la nourriture », a-t-il déclaré. D’autres migrants ont été déposés plus au nord, toujours près de la frontière entre l’Algérie et la Tunisie, longue de plus de 1 000 kilomètres.

Human Rights Watch a fait part de son inquiétude pour « 150 à 200 migrants subsahariens ». Ils se trouveraient bloquer à la frontière algéro-tunisienne sans nourriture ni eau, ce qui engendre plusieurs morts.

Des cris d’alertes fréquents

Le 10 juillet, un migrant guinéen, Mamadou, géolocalisé à Douar El Ma, du côté algérien de la frontière, à plus de 600 kilomètres au sud de Tunis, a lancé un appel de détresse à l’AFP. Il a exprimé dans son message n’avoir « ni eau ni nourriture ». Il n’était plus joignable le lendemain. Ils étaient une trentaine dans la même situation, a-t-il témoigné.

Le 11 juillet, l’ONG HRW a fait état de la présence de « plusieurs dizaines de personnes expulsées (de Sfax) par les forces de sécurité (tunisiennes) et toujours prises au piège au niveau de la zone tampon » militarisée, à la frontière tuniso-libyenne, au sud de Ras Jedir.

La situation des migrants est de plus en plus alarmante dans ces zones et nécessite des mesures d’assistances et politiques drastiques.

Dorcas GANMAGBA
Dorcas GANMAGBA
Journaliste, Rédaction en Chef

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