Le président Faure Gnassingbé a ordonné vendredi, une deuxième lecture de la nouvelle Constitution. Selon le président, il est nécessaire de réétudier ce texte face à l’intérêt suscité par les nouvelles dispositions du texte.
Le communiqué de la présidence de la République a été lu au journal de la télévision nationale. Il indique que le chef de l’État, a demandé à la présidente de l’Assemblée nationale de faire procéder à une deuxième lecture du texte. « Toute chose étant perfectible », précise le communiqué.
Adopté lundi, la nouvelle constitution prévoit de faire passer le Togo à une nouvelle République. Il n’y aurait plus d’élection présidentielle au suffrage universel direct. Le chef du parti majoritaire à l’Assemblée deviendrait de facto président du Conseil pour un mandat de six ans.
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L’adoption a suscité la colère d’une partie de l’opposition et au sein de la société civile. Des partis d’opposition et des organisations de la société civile ont dénoncent un coup de force. Les évêques ont alors appelé le président de la République à surseoir à la promulgation du texte voté. En somme, c’est une réprobation générale.
Vendredi, près d’une centaine d’universitaires, intellectuels, artistes, personnalités politiques et acteurs de la société civile, ont signé un «appel citoyen ». Ils demandant aux Togolais de «se mobiliser» pour «rejeter cette forfaiture». Au président, ils demandent «d’arrêter le processus en cours pour le bien de notre pays.»
Nouvelle constitution, Ve République
Faure Gnassingbé dirige le Togo depuis 2005, après avoir succédé à son père. Ce dernier avait en effet, tenu le pays d’une main de fer pendant près de 38 ans. Depuis 1990, l’opposition conteste toutes les élections présidentielles organisées au Togo.
Faure Gnassingbé a été réélu en 2010, 2015 et 2020. En 2019, une modification de la Constitution limitait le nombre de mandats à deux, tout en remettant les compteurs à zéro pour Faure Gnassingbé. Il a donc pu briguer sa propre succession en 2020. Il pourrait se présenter pour un nouveau mandat de cinq ans en 2025.
