L’opposition togolaise a demandé « pardon » au peuple togolais pour ses « erreurs » et « divisions » qui l’ont conduite à des « échecs » politiques dans son combat en faveur d’une alternance politique.
« Le peuple a tout donné, mais les leaders de l’opposition ont péché, raison pour laquelle nous lui demandons pardon. », a déclaré Nathaniel Olympio, président du Parti des Togolais. C’était à l’issue d’une conférence-débat mercredi sur la nouvelle constitution contestée. La rencontre était organisée par la coalition « Touche pas à ma Constitution », un regroupement de partis et d’organisations de la société civile.
« Nous demandons pardon au peuple pour notre division, notre promesse non tenue. Le peuple a été trahi par les leaders politiques de l’opposition parce que nous avons poursuivi des objectifs partisans, personnels, et nous nous sommes écartés de l’intérêt général. », a précisé Nathaniel Olympio.
La nouvelle constitution, adoptée définitivement le 19 avril et promulguée le 6 mai, a fait basculer le Togo d’un régime présidentiel à un régime parlementaire. Dans la Vème République, le pouvoir sera désormais concentré entre les mains d’un Président du Conseil des ministres, sorte de super-Premier ministre. Ce Président du Conseil ne sera pas élu mais le poste reviendra automatiquement au chef du parti majoritaire à l’Assemblée nationale.
Mais c’est le parti de l’actuel président Faure Gnassingbé, qui a largement remporté les élections législatives. Il détient 108 sièges sur 113. Pour l’opposition, ce changement constitutionnel est une manière pour Faure Gnassingbé de se maintenir au pouvoir.