Site icon AFRIQUES

Togo : l’opposition demande « pardon » au peuple pour ses « erreurs »

Protesters carry placards while they march shouting slogans as they call for reforms during an anti-government rally in Lome on September 6, 2017. Hundreds of thousands of opposition supporters have protested across Togo calling for constitutional reform, despite an apparent government concession to their demands. Amnesty International country head Aime Adi told AFP "at least 100,000" were in the capital, Lome, with similar demonstrations taking place in some 10 other cities. Opposition party leader Jean-Pierre Fabre for his part called the demonstration "unprecedented" and estimated that "more than one million people" were on the streets of Lome. / AFP PHOTO / PIUS UTOMI EKPEI

L’opposition togolaise a demandé « pardon » au peuple togolais pour ses « erreurs » et « divisions » qui l’ont conduite à des « échecs » politiques dans son combat en faveur d’une alternance politique.

« Le peuple a tout donné, mais les leaders de l’opposition ont péché, raison pour laquelle nous lui demandons pardon. », a déclaré Nathaniel Olympio, président du Parti des Togolais. C’était à l’issue d’une conférence-débat mercredi sur la nouvelle constitution contestée. La rencontre était organisée par la coalition « Touche pas à ma Constitution », un regroupement de partis et d’organisations de la société civile. 

« Nous demandons pardon au peuple pour notre division, notre promesse non tenue. Le peuple a été trahi par les leaders politiques de l’opposition parce que nous avons poursuivi des objectifs partisans, personnels, et nous nous sommes écartés de l’intérêt général. », a précisé Nathaniel Olympio.

La nouvelle constitution, adoptée définitivement le 19 avril et promulguée le 6 mai, a fait basculer le Togo d’un régime présidentiel à un régime parlementaire. Dans la Vème République, le pouvoir sera désormais concentré entre les mains d’un Président du Conseil des ministres, sorte de super-Premier ministre. Ce Président du Conseil ne sera pas élu mais le poste reviendra automatiquement au chef du parti majoritaire à l’Assemblée nationale.

Mais c’est le parti de l’actuel président Faure Gnassingbé, qui a largement remporté les élections législatives. Il détient 108 sièges sur 113. Pour l’opposition, ce changement constitutionnel est une manière pour Faure Gnassingbé de se maintenir au pouvoir. 

Quitter la version mobile