Togo : le président Faure Gnassingbé nomme 20 sénateurs

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Le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé a nommé mercredi soir 20 sénateurs, complétant la liste des sénateurs requis pour la mise en oeuvre de la nouvelle Constitution, indique un décret lu à la télévision d’Etat.

Cette nomination complète les 41 sénateurs déjà élus le 15 février et marque la dernière étape dans la mise en œuvre de la nouvelle constitution adoptée en avril 2024, qui abolit l’élection du chef de l’Etat au suffrage universel et institue un régime parlementaire. Parmi les personnalités nommées figurent l’ancien Premier ministre Joseph Kokou Koffigoh (1991-1994) et des responsables de « petits » partis politiques de l’opposition.

Le Sénat – composé de 61 membres au total, dont 20 désignés par le président de la République – et l’Assemblée nationale éliront un président de la République sans réelle prérogative. La nouvelle Constitution est vivement critiquée par l’opposition et la société civile qui y voient un moyen pour l’actuel chef de l’Etat Faure Gnassingbé de se maintenir indéfiniment au pouvoir. Ce dernier dirige le Togo depuis 2005, à la suite de son père resté au pouvoir pendant 38 ans, et la précédente Constitution ne lui permettait que de briguer un dernier mandat présidentiel en 2025.

Avec la nouvelle Constitution, la fonction de président de la République sera désormais honorifique et l’exercice effectif du pouvoir sera assuré par un président du Conseil des ministres, qui est le chef du parti majoritaire à l’Assemblée nationale. Le poste du président de Conseil, revient de droit à Faure Gnassingbé qui prêtera serment devant la Cour constitutionnelle avant son entrée en fonction. Pour le camp présidentiel, ce changement constitutionnel assure plus de représentativité.

Deux grands partis d’opposition togolais, l’Alliance nationale pour le changement (ANC) et les Forces démocratiques pour la République (FDR), appuyés par plusieurs organisations de la société civile, ont lancé lundi un nouveau regroupement contre cette réforme constitutionnelle. Ils ont appelé à un meeting le 23 mars à Lomé.

Dorcas GANMAGBA
Dorcas GANMAGBA
Journaliste, Rédaction en Chef

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