Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki, a appelé vendredi les deux parties belligérantes au Soudan à reprendre les négociations dans la ville saoudienne de Djeddah et à mettre fin aux combats en cours.
« Je suis préoccupé par le fait qu’en dépit des nombreux efforts déployés par la communauté internationale pour parvenir à un cessez-le-feu entre les deux parties, la situation au Soudan a continué à se détériorer et a conduit à une famine dans différentes régions du Soudan, ce qui risque de menacer la vie des gens. », a fustigé Faki dans un communiqué.
Depuis le 6 mai, l’Arabie saoudite et les États-Unis parrainent des pourparlers. Ils ont déjà abouti au premier accord à Djeddah entre les deux parties pour s’engager à protéger les civils.
L’UA condamne le massacre commis mercredi dans le village de Wad Al-Noura, dans l’État d’Al-Jazeera, au centre du Soudan.
Vendredi, le Syndicat des médecins soudanais a accusé les Forces de soutien rapide d’avoir tué plus de 80 citoyens. Le Conseil de souveraineté a accusé les Forces de soutien rapide d’avoir commis un « massacre » à Wad Al-Noura. Ce massacre aurait coûté la vie à plus de 100 personnes.
Depuis la mi-avril 2023, l’armée dirigée par Abdel Fattah al-Burhan et les Forces de soutien rapide dirigées par Mohamed Hamdan Dagalo, dit « Hemedti » mènent une guerre qui a fait environ 15 000 morts et plus de 8 millions de déplacés et de réfugiés, selon les Nations Unies.