Au Soudan, le groupe paramilitaire des Forces de soutien rapide RSF a rejeté un accord entre le gouvernement militaire du pays et les agences de l’ONU.
Cet accord vise à acheminer l’aide humanitaire dans la région du Darfour par un nouvel itinéraire contrôlé par l’armée soudanaise.
Mais les RSF, qui contrôlent la majorité du Darfour, a déclaré que les agences de l’ONU ne l’avaient pas consulté au sujet de l’acheminement de l’aide.
Le groupe paramilitaire a également accusé « l’ancien régime extrémiste » de tenter d’introduire clandestinement des armes au Darfour, une allégation à laquelle le gouvernement militaire n’a pas répondu.
De hauts fonctionnaires des Nations unies ont déclaré que la guerre civile au Soudan était « l’un des pires cauchemars humanitaires de l’histoire récente » et qu’elle pourrait déclencher la plus grande crise de la faim au monde.
Le mois dernier, le Programme alimentaire mondial, PAM, des Nations unies a déclaré qu’il n’avait pu fournir une aide vitale qu’à 10 % des personnes dans le besoin dans les régions impliquées dans le conflit, comme le Darfour.
Les forces paramilitaires et leurs milices alliées qui luttent pour prendre le pouvoir au Soudan ont perpétré des meurtres ethniques et des viols à grande échelle alors qu’elles prenaient le contrôle d’une grande partie du Darfour occidental, ce qui pourrait constituer des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, ont déclaré les experts des Nations unies dans un nouveau rapport.
Le Soudan a plongé dans le chaos en avril, lorsque les tensions qui couvaient depuis longtemps entre l’armée, dirigée par le général Abdel Fattah Burhan , et les forces paramilitaires de soutien rapide, commandées par Mohammed Hamdan Dagalo , ont dégénéré en combats de rue dans la capitale, Khartoum.