Une dizaine de militants de mouvements citoyens ont été arrêtés mercredi à Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo. Les militants manifestaient contre l’insécurité dans la ville. Ils réclamaient aussi la démission du maire, selon leur collectif.
Le maire est accusé de ne pas être parvenu à « sécuriser la ville ». Les manifestants ont exigé la militarisation de la cité et la libération d’un de leurs camarades emprisonné.
Mais leur marche a été empêchée par la police qui, selon le collectif, a interpellé 11 manifestants.
Le 12 avril, les autorités ont décidé que les miliciens « patriotes » seraient désormais interdits de port d’arme dans Goma. Elles ont aussi annoncé que des patrouilles mixtes police-armée seraient chargées de veiller à la sécurité des habitants.
Le Nord-Kivu, presqu’entièrement encerclé par les rebelles du M23, subit aussi une montée des actes criminels imputés à des miliciens et militaires.
Pour tenter de contrer la rébellion, l’armée congolaise a notament fait appel à des groupes armés, regroupés sous l’appellation « wazalendo ». Décriant cette situation « d’insécurité grandissante », un « collectif des mouvements citoyens et groupes de pression du Nord-Kivu » avait appelé à une manifestation mercredi matin à Goma.