Des obsèques officielles sont organisées mercredi à Goma, dans l’est de la RDC, pour les victimes du bombardement d’un camp de déplacés. Trente-cinq cercueils étaient alignés pour cette cérémonie.
Le 3 mai, des bombes étaient tombées sur des huttes de déplacés, à la périphérie de Goma. Les réfugiés avaient été chassés de leurs villages par l’offensive menée depuis fin 2021 par la rébellion du M23.
Comme le gouvernement congolais, les Etats-Unis notamment ont accusé le M23 d’être à l’origine de ce bombardement. Washington a même mis directement en cause « les forces armées du Rwanda », une accusation qualifiée de « ridicule » par Kigali.
Des sources concordantes faisaient alors état d’au moins 9 morts, dont plusieurs enfants. Quelques jours après, des sources humanitaires et un responsable du camp portaient le bilan à 15 morts. Mais un ministre évoquait 35 morts et 37 blessés. Dans un communiqué, le gouvernement de la RDC condamnait le 6 mai cet « acte terroriste ». Il a appelé à « des sanctions politiques et économiques conséquentes » contre le Rwanda.
En deux ans, le M23 et l’armée rwandaise se sont emparés de larges pans de territoire du Nord-Kivu. Le conflit a commencé à déborder vers la province voisine du Sud-Kivu, où un bombardement attribué au M23 a fait sept morts le 7 mai.