Au moins cinq civils ont été tués mercredi dans l’est de la République démocratique du Congo dans une nouvelle attaque attribuée au groupe ADF, affilié à l’organisation jihadiste Etat islamique, a-t-on appris de sources locales.
« Les ADF nous ont encore une fois endeuillés… Ils ont tué cinq motards qui partaient au marché. », a confirmé Léo Siviwe, chef de secteur de Beni-Mbau, entité administrative dans laquelle se trouve Mamove. « Les ADF ont tué ce matin sept personnes, quatre hommes et trois femmes, dans le village de Kazahoro », où ils ont aussi « incendié deux motos et des maisons », a de son côté déclaré Kinos Katuo, président de la société civile de Mamove.
Les ADF, à l’origine des rebelles ougandais majoritairement musulmans, sont implantés depuis le milieu des années 1990 dans l’est de la RDC. Ils y ont tué des milliers de civils et multiplié ces derniers mois les meurtres et pillages. En juin, les tueries qui leur ont été attribuées ont fait quelque 150 morts, dont une quarantaine dans la nuit du 12 au 13.
Ils ont prêté allégeance en 2019 à l’Etat islamique, qui les présente comme sa « province d’Afrique centrale » (Iscap) et revendique certaines de leurs attaques. Les armées de RDC et d’Ouganda mènent depuis fin 2021 des opérations conjointes contre eux, dans le nord du Nord-Kivu et le sud de la province voisine de l’Ituri, mais sans parvenir à stopper leurs exactions.