La Cour d’appel de Paris a confirmé ce mercredi 17 janvier, la mise en examen de Pascaline Bongo, l’aînée des enfants de l’ancien président gabonais Omar Bongo, dans le grand dossier des « biens mal acquis ». Comme deux autres membres de la fratrie Bongo, elle soupçonnée d’avoir bénéficié du patrimoine immobilier frauduleux accumulé par son père en France
Me Corinne Dreyfus, avocate de Pascaline Bongo, dénonce un acharnement. « On a le sentiment qu’il y a un rouleau compresseur et qu’il y a une volonté délibérée de mettre en examen Madame Pascaline Bongo, parce qu’elle représente toute l’histoire de sa famille, et c’est comme si on voulait lui faire payer les agissements qu’aurait commis son père. »
Trois enfants du défunt président du Gabon Omar Bongo avaient été mis en examen, entre fin mars et début avril 2022, dans le dossier vieux de quinze ans des « biens mal acquis » gabonais dans l’Hexagone. La cour d’appel a rejeté mardi leur recours devant la justice.
Dans le dossier « biens mal acquis » gabonais, la chambre de l’instruction a simplement annulé un acte de procédure, un interrogatoire en audition libre et supprimé des pièces du dossier pour Pascaline Bongo. Une annulation qui selon son avocate « tend à démontrer que l’accusation s’est construite en violation manifeste des règles applicables ».
Au total, 10 descendants de Omar Bongo ont été mis en examen depuis mars 2022. Les biens sont soupçonnés d’avoir été acquis grâce à l’argent de la « Françafrique », un puissant système de corruption, de cooptation politique et de chasses gardées commerciales entre Paris et ses anciennes colonies du continent, qui a notamment donné lieu à l' »affaire Elf » en France.
Environs 70 millions d’euros de biens ont été saisis à ce jour, a indiqué en septembre une source judiciaire.