Emmanuel Macron prononce mardi une allocution devant le Parlement marocain, avant de nouvelles signatures de contrats et un dîner d’Etat qui devrait être digne du faste royal déroulé la veille à son arrivée. Pendant ce temps, le nouveau ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, qui a fait de la lutte contre l’immigration illégale son cheval de bataille, rencontrera son homologue Abdelouafi Laftit pour voir comment accélérer les retours de Marocains en situation irrégulière arrêtés en France.
Le président français a été accueilli lundi en grande pompe par le roi Mohammed VI afin de retisser des liens distendus depuis trois ans par des brouilles entre ce pays du Maghreb et l’ex-puissance coloniale. Les deux chefs d’Etat ont ensuite rejoint le Palais Royal. Après un tête-à-tête, ils ont signé une déclaration sur un « partenariat d’exception renforcé » censé concrétiser la réconciliation.
Le cabinet royal a évoqué, dans un communiqué, « le passage vers une nouvelle ère des relations fortes entre le Maroc et la France ». Mohammed VI a accepté l’invitation à se rendre à son tour en visite d’Etat en France. Vingt-deux contrats et accords ont ensuite été signés en leur présence sur le transport ferroviaire, l’hydrogène vert, l’eau, le secteur portuaire, l’éducation ou encore la protection civile. Avec ceux qui seront conclus mardi, ces contrats commerciaux, investissements et prêts portent sur un montant global allant jusqu’à dix milliards d’euros, a annoncé l’Elysée, sans entrer dans le détail.
Au deuxième jour de sa visite, qui s’achèvera mercredi, il doit rencontrer le Premier ministre Aziz Akhannouch ainsi que les présidents des deux chambres avant de se recueillir au mausolée de Mohammed V, premier roi du Maroc après l’indépendance en 1956.