Le Kenya suspend son projet de déploiement d’au moins 1 000 policiers en Haïti. Cette décision fait suite aux violences sans précédent qui ont éclaté dans le pays et à la démission du Premier ministre Ariel Henry.
Le Kenya avait accepté en octobre dernier de diriger une force de police internationale autorisée par l’ONU en Haïti. Mais la plus haute juridiction du pays a jugé cette décision inconstitutionnelle. La raison évoquée est l’absence d’accords réciproques sur de tels déploiements entre les deux pays.
Le chef de l’État kényan William Ruto et Ariel Henry avaient pourtant signé le 1er mars à Nairobi un accord pour l’envoi de policiers kényans. Le Kenya avait accepté en juillet 2023 de mener cette force de 2500 à 2600 hommes, espérée, au cours du premier trimestre 2024.
Le Parlement kényan avait validé le déploiement, avant que celui-ci ne fût bloqué par une décision de justice fin janvier. Le gouvernement avait annoncé son intention de faire appel.
Fin février, cinq pays, dont le Bénin avec plus de 1500 hommes, ont notifié à l’ONU leur participation à la future mission. Les autres membres de cette mission sont les Bahamas, le Bangladesh, la Barbade et le Tchad, a affirmé le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric.