Amélie Oudéa-Castéra, la nouvelle ministre de l’Éducation nationale a été huée ce mardi lors de sa visite à l’école Littré à Paris après ses propos sur les nombreuses absences non-remplacées des professeurs dans le public. Tout est parti d’une question d’un journaliste de Mediapart vendredi sur la scolarisation des trois enfants de la ministre au collège et au lycée Stanislas, un établissement privé qui promeut des idées « ultra-conservatrices ». Amélie Oudéa-Castéra avait alors expliqué que son aîné avait été scolarisé dans le public, à Littré mais que la famille avait ensuite choisi le privé en raison de sa « frustration » de voir « des paquets d’heures pas sérieusement remplacées » dans le public. La ministre précise que ces absences ont poussé la famille à aller « chercher une solution différente », « comme des centaines de milliers de familles ».
Ses propos n’ont pas manqué de faire aussitôt réagir les syndicats enseignants. « Ce sont des propos provocateurs et scandaleux qui montrent certainement les limites d’une ministre, qui dès sa première sortie, réussi l’exploit de marquer un but contre son camp» a réagi Sophie Vénétitay, la secrétaire générale du syndicat Snes-FSU.
Les propos de la ministre sont également dénoncés par les oppositions, à gauche comme à l’extrême droite. Le député socialiste Jérôme Guedj a dénoncé « une forme de séparatisme social qui est consacrée ». À la rescousse de sa ministre, Gabriel Attal, a assuré dans la foulée que le gouvernement se retrousse les manches sur la question des absences des professeurs.
Amélie Oudéa-Castéra a quant à elle, tenu à faire amende honorable. Dans une déclaration transmise à la presse, elle dit regretter d’avoir pu blesser certains enseignants du public.