Les bousculades au stade de Brazzaville à l’occasion d’un concours de recrutement organisé par l’armée ont fait des dizaines de morts. Alors que le gouvernement dresse un bilan provisoire de 37 morts, la population donne de la voix et alerte sur un bilan plus lourd.
Difficile pour l’heure de donner un chiffre exact sur le nombre de personnes qui ont perdu dans des bousculades au Michel d’Ornano dans la capitale dans la nuit du lundi, alors que l’armée y organisait un concours de recrutement de 1500 jeunes pour renforcer ses effectifs. Le drame serait survenu tard la nuit alors que les jeunes compétiteurs, exténués ont forcé les lignes et créer une bousculade que les forces de l’ordre n’ont pu contenir. Le bilan officiel pour l’heure est de 37 morts selon les sources officielles. Des chiffres contestés au sein de la population congolaise qui estime que le bilan est plus lourd.
« Ce n’est pas vrai, le bilan est bien plus lourd… On nous donne un chiffre pour apaiser la tension, mais ce n’est pas le bilan exact et il devrait s’alourdir encore », témoigne une journaliste jointe à Brazzaville. « Ce ne sont pas que des jeunes. Ce sont aussi des parents qui ont accompagné leurs enfants et qui ont trouvé la mort », confie une brazzavilloise qui a perdu deux proches dans le drame.
Ce mardi, des images ainsi que des vidéos amateurs de corps sans vie entassés à même le sol font le tour des réseaux sociaux avec des messages d’indignation venant de la population. De même, plusieurs publications ont été faites en hommage à certains disparus. Suite à l’incident, le gouvernement congolais a dépêché une équipe sur les lieux du drame pour mieux comprendre les circonstances de ce drame qui a plongé le Congo dans le deuil. Lumière sera faite, ont promis les autorités du pays.
Jonadeleine TADAGBE