Plusieurs centaines de militants du Bloc républicain (BR), parti de la majorité présidentielle au Bénin, se sont réunis mercredi au siège du parti à Cotonou pour condamner la tentative de coup d’État et exprimer leur soutien au président Patrice Talon.
Dimanche, des militaires sont apparus à la télévision béninoise, annonçant qu’ils avaient destitué Patrice Talon. Une tentative de coup d’État déjouée le jour même par Cotonou, appuyé par un soutien militaire du Nigeria voisin et de la France.
Rassemblés sous un soleil de plomb, des centaines de militants habillés aux couleurs du Bloc républicain ont scandé des slogans et chanté en faveur de la stabilité et de la paix, pancartes en mains. On pouvait y lire, entre autres, « Félicitations aux forces de sécurité », « Le Bénin toujours debout », ou « Marchons vers un avenir de stabilité, de justice et de paix ». Militants, cadres du parti et chefs traditionnels se sont succédé au podium pour appeler à « la fermeté de la République » et dénoncer « une aventure putschiste d’un autre âge ».
« Nos forces armées ont tenu avec courage pour que la République ne tombe pas (…) L’avenir du Bénin ne se négocie pas dans les coups de force (…) Ils ont lâchement attaqué notre président, notre paix et notre démocratie », a lancé, sous les ovations et cris de ralliement, le premier responsable du parti, le ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané. Le parti « se tiendra toujours aux côtés du chef de l’État pour défendre les acquis démocratiques », a-t-il assuré.
Depuis lundi, des voix s’élèvent dans tout le pays pour condamner la tentative de pustch. L’ordre des avocats, les représentants des confessions religieuses, les présidents d’institutions constitutionnelles, les partis politiques y compris d’opposition et des organisations de la société civile multiplient les déclarations pour saluer la réactivité de l’armée qui a, selon eux, rapidement neutralisé les assaillants.
Patrice Talon doit passer la main en avril, lors de la prochaine présidentielle, car il arrive au terme de ses deux mandats, le maximum autorisé par la Constitution.


