Un tribunal suisse juge, depuis ce vendredi 5 janvier, l’ancien ministre gambien Ousman Sonko pour crime contre l’humanité. Les faits se seraient déroulés de 2000 à 2016 sous la dictature de Yahya Jammeh. Un procès rendu possible en vertu de la compétence universelle de la justice suisse pour certains crimes graves selon le droit international.
L’audience se tient devant le Tribunal pénal fédéral à Bellinzone et c’est la première fois que des exactions commises dans le cadre d’une attaque de grande ampleur visant des civils, sont abordées.
Ousman Sonko a été arrêté le 26 janvier 2017 au lendemain d’une dénonciation pénale déposée à son encontre par l’ONG Trial International. Cette dernière avait été informée qu’il avait demandé l’asile en Suisse après avoir été limogé de son poste ministériel qu’il a occupé pendant dix ans jusqu’en septembre 2016. Il est depuis son arrestation en détention provisoire, et conteste les charges qui pèsent contre lui, selon son avocat.
Ousman Sonko, ancien ministre de l’Intérieur gambien, est « le plus haut responsable étatique jamais jugé pour des crimes internationaux sur la base de la compétence universelle en Europe », a souligné l’ONG Trial International, à l’origine de la procédure.