Dans la nuit de lundi 29 à mardi 30 janvier 2024, la ville de Buea a été secouée par une attaque surprise des rebelles séparatistes. Ces derniers protestaient contre le fait que la population avait refusé d’observer les « villes mortes » tous les lundis.
Les événements se sont déroulés à proximité du stade de Molyko, en direction de Muea. Les ambazoniens, ont lancé une attaque meurtrière, incendiant des voitures et prenant pour cible un civil innocent. Le bilan provisoire selon les autorités locales fait état d’une victime décédée et de cinq véhicules. Selon Bernard Okalia Bilai, le gouverneur de la région, les assaillants avaient « des armes de guerre ». Ils ont tiré sans sommation sur les populations. L’attaque, selon les riverains, n’a duré que 10 minutes, un temps suffisant pour plonger la ville de Buea en plein émoi.
Le commando a ensuite diffusé sur les réseaux sociaux des vidéos de l’incursion. On peut y voir quelques membres du groupe énoncer en langue pidgin ce qui pourrait être le mobile de cette attaque. À savoir, le non-respect de la consigne de « ville morte » imposée par les séparatistes tous les lundis dans les deux régions anglophones en crise.
Mardi matin, le gouverneur de la région a indiqué que la situation est revenue à la normale et que les populations pouvaient retourner à leurs occupations.