Un chef de projet et un chauffeur ainsi qu’une femme agent communautaire l’ONG française Première urgence internationale, PUI, enlevés dans le nord du Cameroun, ont été libérés vendredi. Les trois otages sont sains et saufs au Nigeria après 100 jours de captivité.
« On vient de nous annoncer leur libération, il est un peu tôt pour dire qu’ils sont en bonne santé mais ils sont sains et saufs, éprouvés, mais nous sommes rassurés sur leur intégrité physique, ils souriaient sur des photos qu’on nous a transmises. », a déclaré Olivier Routeau, le Directeur des opérations de PUI.
Les trois employés de l’ONG française avaient été kidnappés le 10 janvier dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun. Ils travaillaient « dans le cadre d’activités de sécurité alimentaire et de lutte contre la malnutrition », avait alors annoncé PUI. « Nous n’avons pour l’heure aucune information sur les circonstances de leur libération. », a-t-il ajouté.
PUI est implantée depuis 2008 au Cameroun. L’ONG a pour mission de répondre aux besoins sanitaires, alimentaires et éducatifs des populations affectées par les attaques armées.
En mars 2022, cinq employés de l’ONG Médecins sans frontières, enlevés un mois plus tôt avaient été libérés, également au Nigeria.
L’extrême-nord du Cameroun, comme le nord-est du Nigeria, sont le théâtre de combats et d’exactions menés par les jihadistes de Boko Haram et de sa dissidence du groupe Etat Islamique en Afrique de l’Ouest. Les deux camps se livrent régulièrement, en plus de tueries, à des enlèvements de civils qu’ils échangent le plus souvent contre des rançons. Des groupes criminels et crapuleux y kidnappent également des civils et remettent généralement leurs otages aux jihadistes contre de l’argent.