Plusieurs partis d’opposition et un groupe de la société civile au Togo ont appelé à trois jours de manifestations contre le report des élections législatives et régionales. La veille, neuf opposants on été arrêtés. Mercredi, Thomas Kokou N’soukpoe, porte-parole de la Dynamique Monseigneur Kpodzro a indiqué jeudi que « neuf membres de la DMK ont été arrêtés hier alors qu’ils sensibilisaient les gens dans le marché d’Akodessêwa sur l’illégalité de la révision constitutionnelle ».
Quatre partis d’opposition ADDI, ANC, FDR et PSR et l’organisation FCTD « appellent les populations à les rejoindre pour une grande manifestation de protestation les 11, 12 et 13 avril ». Le Togo est plonge dans un contexte de tensions depuis l’adoption d’une nouvelle Constitution fin mars.
Au Togo, les manifestations sont interdites depuis 2022, après une attaque au grand marché de Lomé lors de laquelle un gendarme a été tué.
Initialement prévues le 20 avril, les élections législatives et régionales ont été reportés. L’objectif selon les autorités est de donner le temps à l’Assemblée nationale d’étudier une seconde fois le projet de nouvelle Constitution qu’elle a adoptée le 25 mars. Cette nouvelle Constitution, fait passer le Togo d’un régime présidentiel à un régime parlementaire. Ainsi, le président sera désormais choisi « sans débat » par le Parlement réuni en congrès « pour un mandat unique de six ans ». Jusqu’à présent, le mandat du président togolais élu au suffrage direct était de cinq ans, renouvelable une fois.
Le président togolais Faure Gnassingbé au pouvoir depuis 2005, a ordonné la semaine dernière un nouvel examen du texte par les députés.