Au Tchad, les autorités ont annoncé des mesures pour renforcer le contrôle des médias, avant les prochaines élections législatives et communales prévues le 29 décembre prochain.
L’Association des Médias en Ligne du Tchad AMET, a exprimé dans un communiqué « ses préoccupations » après des annonces du président de la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel, HAMA, Abderamane Barka, qui « semblent indiquer une volonté de restreindre les activités des médias en ligne ».
« Désormais, tout journal privé, imprimé ou en ligne, qui diffuserait des productions sonores ou audiovisuelles, au lieu de se limiter à ses articles écrits, verra sa parution suspendue (….), de même pour tous les médias privés qui utilisent des pages Facebook avec des insignes de leurs organes pour diffuser d’autres informations que les contenus originaux », a déclaré mercredi dernier le président de la Hama lors d’un séminaire avec la presse.
Les mesures annoncées, interviennent dans un contexte de détérioration du climat politique, sécuritaire et de rétrécissement de liberté de presse au Tchad. Samedi, la télévision d’Etat a annoncé le remplacement du ministre de la sécurité Mahamat Charfadine Margui, l’ancien chef des opérations de la composante police de la MINUSMA, par le général Ali Ahmat Akhabache, dans le cadre d’un remaniement gouvernemental limité.
Trois ans après avoir été proclamé chef de l’Etat par l’armée après la mort de son père tué par des rebelles, Mahamat Idriss Déby a été élu président le 6 mai dernier après un scrutin boycotté par une partie de l’opposition. Mi-septembre, l’Organisation mondiale contre la torture a dénoncé une multiplication des arrestations et des détentions hors procédures par les services de renseignement tchadiens