Une équipe de médiation de haut niveau de la Commission de l’Union africaine (UA) a été envoyée à Juba, capitale du Soudan du Sud, afin d’apaiser les tensions croissantes entre le président Salva Kiir et le vice-président Riek Machar.
Depuis janvier, des affrontements entre les forces gouvernementales et l’opposition ont conduit à l’arrestation de Machar et de plusieurs responsables. Accusé d’inciter à la violence à Nasir, Machar reste détenu, bien qu’un dialogue soit prévu.
« Le mandat du RTGoNU (Gouvernement de Transition de l’Unité Nationale Revitalisé) est simple : arrêter la guerre, former un gouvernement de transition revitalisé pour rétablir la sécurité et la paix durable dans le pays », a déclaré Martin Elia Lomuro, ministre sud-soudanais des Affaires ministérielles.
Riek Machar est à la tête du plus grand groupe d’opposition, le SPLM/A-IO, qui dispose d’une branche armée dans le pays. Le gouvernement du Soudan du Sud poursuit son enquête sur l’implication de Machar dans les affrontements à Nasir entre les troupes gouvernementales et des civils armés affiliés au SPLM/A-IO. En attendant, les membres du parti de Machar appellent le président Kiir à ordonner la libération de leur leader, qui n’a pas encore été inculpé officiellement.
Le Soudan du Sud, qui a acquis son indépendance en 2011, a signé un accord de paix en 2018 qui a mis fin à la guerre civile entre les forces loyales à Kiir et Machar. Cette guerre civile a causé la mort de près de 400 000 personnes.