Des accrochages entre un groupe armé et les forces gouvernementales au Soudan du Sud ont tué 24 personnes cette semaine, pour la plupart des civils, ont annoncé vendredi les Nations unies et les autorités locales.
soudanais d’Equatoria-Central, ont impliqué une faction du Front national du salut, NAS et les forces gouvernementales. La Mission des Nations unies au Soudan du Sud, Minuss, a exprimé son inquiétude face aux attaques et contre-attaques, qui, selon elle, ont entraîné la mort de 24 personnes, dont 19 civils. « Je suis profondément préoccupé par ces actes brutaux et j’appelle de toute urgence le gouvernement du Soudan du Sud à mener une enquête immédiate pour traduire rapidement les auteurs en justice. », a déclaré le chef de la Minuss, Nicholas Haysom, dans un communiqué.
Le ministre de la Paix d’Equatoria-Central, Gerald Francis, a déclaré que de 19 personnes étaient mortes dans deux attaques dans des zones distinctes. Dans un communiqué, la NAS a accusé les forces armées d’avoir attaqué une de leurs bases, et affirmé avoir en représailles fait des victimes parmi les forces armées.
Deux ans après son indépendance, le Soudan du Sud a plongé en 2013 dans une guerre civile meurtrière opposant les rivaux Salva Kiir et Riek Machar, faisant 400.000 morts et des millions de déplacés. L’accord de paix signé en 2018 a instauré le principe d’un gouvernement d’union nationale intégrant les deux rivaux, respectivement aux postes de président et premier vice-président. Mais le pays reste depuis miné par les luttes de pouvoir, la corruption, les conflits ethniques locaux, sans compter les calamités climatiques. Le président a annoncé en septembre un nouveau report, de deux ans, des premières élections de la jeune histoire du pays.