Le président Congolais Sassou Nguesso reçoit plusieurs de ses pairs et voisins à l’occasion du sommet des trois bassins qu’il accueille actuellement dans la banlieue brazzavilloise. Le rendez-vous est censé s’occuper de biodiversité mondiale, gaz à effet de serre, négociations climatiques internationales… Mais il aura le mérite de rassembler autour d’une même table, des frères ennemis comme Kagame et Tshisekedi.
Plus de 3000 participants prennent part au Sommet des trois bassins des écosystèmes de biodiversité et des forêts tropicales du 26 au 28 octobre, au Centre international de conférences de Kintélé à Brazzaville. Le sommet a été ouvert jeudi en fin de journée en présence des représentants de la société civile des scientifiques et des autorités congolaises. Plusieurs hôtes de marque dui président Sassou dont notamment ses pairs sont sous les projecteurs à l’occasion de cet important sommet. La rencontre devrait permettre aux participants « d’enclencher un partenariat stratégique pour permettre aux pays de ces trois grands ensembles de peser dans les négociations internationales sur le climat », selon la ministre congolaise de l’Environnement Arlette Soudan-Naunolt.
La presse présidentielle congolaise avait annoncé une dizaine de chefs d’Etat. Teodoro Obiang Nguema, de la Guinée équatoriale, Felix Tshisekedi de la RDC, Faustin Touadera de la Centrafrique, Paul Kagame du Rwanda, Joâo Lourenco de l’Angola, Carlos Vila Nova de Sao Tomé-et-Principe, Brice Oligui Nguema du Gabon, Umaro Emabalo de la Guinée Bissau, Faure Gnassingbé du Togo, William Ruto du Kenya et Azali Assoumani des Comores. Cette fiche de présence appelle à une attention particulière, quand on connait les rapports entre certains pays dans la région. Le cas du rwandais Paul Kagame et du Congolais Felix Tshisekedi ne devrait surtout pas passer sous silence. Les deux voisins entretiennent actuellement des relations conflictuelles sur fond de déclarations et accusations de part et d’autre. Récemment dans un entretien à un média panafricain, le Rwandais s’est défendu de quelque acte entravant la paix au Congo démocratique. Le sommet chez Sassou n’aura donc pas que l’écologie en ligne de mire. Les observateurs regarderont de plus près le comportement de certains dirigeants dont ils n’ignorent pas les relations peu cordiales.
Jonadeleine TADAGBE