Le recours des avocats de l’opposant sénégalais contre la décision de la Direction générale des élections de ne pas remettre à leur client sa fiche de collecte des parrainages en vue de la présidentielle n’a pas prospéré.
Les avocats du leader du Pastef espéraient un retournement de situation en leur faveur. Pour eux, la Cour suprême devrait se pencher de leurs côtés en remettant en causant la décision de la Direction générale des élections. Mais il n’en sera rien. La haute juridiction a plutôt donné raison à la DGE, estimant qu’elle avait les prérogatives de déterminer qui peut être ou ne peut être candidat à une élection présidentielle. Le référé contre la décision de la DGE déposé le 2 octobre par les avocats de Sonko a été rejeté lors d’une audience publique spéciale. Le 29 septembre, cette structure administrative en charge des élections avait refusé de remettre le formulaire de parrainages d’Ousmane Sonko. Le mandataire du principal opposant de Macky Sall s’est vu refuser le document nécessaire à la collecte des parrainages. « Les fonctionnaires de la DGE m’ont fait savoir qu’ils n’étaient pas en mesure de me remettre les fiches de parrainage, prétextant qu’Ousmane Sonko ne figurait plus sur les listes électorales », indiquait-il. « La DGE n’a pas le pouvoir de déclarer inéligible un candidat à la candidature », a argumenté Joseph Étienne Ndione, l’un des avocats d’Ousmane Sonko, devant la Cour suprême.
La décision de la juridiction vient un peu comme pour sonner le glas des derniers espoirs du camp Sonko qui, en l’absence d’une notification officielle de la radiation de leur leader des listes électorales, comptait surfer sur cette insuffisance pour faire prévaloir les droits électoraux de ce dernier.
Jonadeleine TADAGBE