En RDC, la Cour constitutionnelle, a rendu mardi 12 mars ses arrêts après près de deux mois de travail. La configuration de l’Assemblée nationale est donc définitivement officialisée.
Plus de 40 députés nationaux ont été réhabilités, remplaçant ceux proclamés provisoire par la CENI. Le parti présidentiel obtient des sièges supplémentaires suite au contentieux devant la Cour constitutionnelle. Peu de recours ont été validés. Parmi les 1 123 requêtes, seules 43 ont été jugées fondées. Au total, 43 députés parmi les 477 élus ont été invalidés.
Avec au moins cinq sièges supplémentaires, le parti présidentiel UDPS confirme sa place de principale force de la majorité. Il pourrait revendiquer le poste de Premier ministre. Même après avoir perdu quatre sièges, l’UNC de Vital Kamerhe garde sa deuxième place au sein de la majorité.
Le plus grand perdant est Modeste Bahati dont le regroupement a perdu six sièges perdant sa troisième position. Même chose pour le bloc AB50 du ministre de l’industrie Julien Paluku qui s’est vu déposséder de trois sièges. L’opposition reste toutefois minoritaire avec moins de trente sièges sur les 477 pourvus à ce stade.
Parmi les repêchés par la Cour constitutionnelle figurent trois membres du gouvernement, deux gouverneurs de province du Nord – Est du pays, des personnalités comme l’ancien Premier ministre Sammy Badibanga ou alors l’ex-patron de la Banque centrale, Jean-Claude Masangu.
Ces résultats marquent aussi le départ de deux jeunes membres du bureau d’âge de l’Assemblée nationale. Serge Bahati Maygende et Moïse Aje Matembo Toto ont été débarqués après l’invalidation de leur élection.
Les arrêts de la Cour constitutionnelle sont définitifs et inattaquables. Ils définissent la composition de la nouvelle Assemblée nationale de la 4e législature. Ils permettent également d’identifier les différentes forces politiques au sein de la chambre basse du Parlement.