Au moins 21 personnes ont été tuées en une semaine par des rebelles ADF dans l’est de la République démocratique du Congo, où ce groupe armé affilié à l’État islamique commet régulièrement des exactions, a appris l’AFP samedi de sources locales.
Le 21 décembre, des combattants ADF, Forces démocratiques alliées, ont fait une incursion dans le village de Robinet, situé dans le nord-ouest de la province du Nord-Kivu, dans le secteur de Bapere. « Sur place, ils ont tués 6 personnes, puis le 22 décembre ils sont arrivées dans le village voisin qu’on appelle Kodjo, où ils ont tués 12 personnes », a assuré à l’AFP Macaire Sivikunula représentant du gouverneur dans le secteur de Bapere.
Ces deux villages se trouvent à proximité de Manguredjipa, une agglomération connue pour ses gisements miniers et dont les environs sont régulièrement ciblée par les attaques des ADF, qui ont fait des centaines de mort. Le 25 décembre, les ADF « sont arrivés à sept kilomètres de Manguredjipa dans le village appelé Makele, et ils ont tués 3 personnes », a ajouté Sivikunula.
Les ADF, à l’origine des rebelles ougandais majoritairement musulmans, sont implantés depuis le milieu des années 1990 dans le nord-est de la RDC où ils ont tué des milliers de civils et multiplient des pillages et meurtres malgré le déploiement de l’armée ougandaise, UPDF, aux côtés des forces armées congolaises, FARDC.
Fin 2021, Kampala et Kinshasa ont lancé une opération militaire conjointe contre les ADF, baptisée « Shujaa », sans parvenir jusqu’à présent à mettre fin à leurs exactions.
Plus au sud de la province du Nord-Kivu, des affrontements ont opposé toute la semaine les FARDC assistés par des milices locales et les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, après l’échec d’un sommet prévu à Luanda le 15 décembre entre les chefs d’Etat de la RDC et du Rwanda.