Au Sénégal, le Conseil constitutionnel qui étudie les dossiers des candidats à l’élection présidentielle du 25 février 2024 a rejeté celui d’Ousmane Sonko au motif qu’il est incomplet, a annoncé un des avocats de l’opposant ce 5 janvier. Le leader des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) avait par ailleurs vu la veille sa peine de 6 mois de prison avec sursis pour diffamation confirmée par la Cour de cassation, remettant déjà en cause son éligibilité.
L’administration avait en effet refusé de remettre à l’opposant tous les documents nécessaires à sa candidature, au motif de sa radiation, selon elle, des listes électorales après une condamnation en juin dans une affaire de mœurs. Mais son équipe avait malgré tout déposé son dossier de candidature devant le Conseil constitutionnel.
La veille, la Cour suprême du pays avait confirmé la condamnation Sonko à six mois de prison avec sursis pour diffamation. Dans une autre procédure, il a été déclaré coupable de débauche de mineure et condamné à deux ans de prison ferme. Incarcéré depuis fin juillet sous d’autres chefs d’inculpation, dont appel à l’insurrection, l’homme politique dénonce une cabale et des procédures visant spécifiquement à l’écarter de la course à la présidence du pays.