Les pluies au Niger ont fait 339 morts et plus d’un million de sinistrés depuis juin, a annoncé mardi l’Agence nigérienne de presse, ANP, un média d’Etat. Un précédent bilan du ministère nigérien de l’Intérieur faisait état le 4 septembre de 273 morts, plus de 700.000 sinistrés et 278 blessés dans ces intempéries qui ont touché tout le pays dont Niamey, la capitale.
Selon l’ANP, quatre régions sont sévèrement touchées. Il s’agit notamment de Maradi avec 111 morts, Tahoua avec 99 morts, Zinder 65 morts et Dosso 22 morts. Niamey a enregistré 9 morts. L’agence rapporte également d’ « importantes pertes » de matériel, de bétails et vivres.
L’intense saison des pluies n’a pas épargné le nord du pays, très désertique, où elle a fait 8 morts et mis en péril la ville historique d’Agadez, dont sa célèbre mosquée érigée en 1515 et inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. En raison des dégâts causés dans les écoles et leur occupation par des milliers de déplacés, le gouvernement a repoussé au 28 octobre la rentrée scolaire, initialement prévue le 2 octobre.
Mi-septembre, il avait assuré avoir assisté plus de 700.000 sinistrés avec plus de 8.000 tonnes de céréales, des moustiquaires, des couvertures, ou des tentes.
Depuis quelques années, les inondations sont récurrentes dans tout le Niger pendant la saison des pluies, qui dure de juin à septembre. Celles de cette année ont été particulièrement dévastatrices. Un paradoxe dans cet Etat très sec où les mauvaises récoltes sont habituellement dues à la sécheresse.