Des organisations de la société civile togolaise et des partis de l’opposition ont demandé lundi une « enquête internationale » sur les circonstances de la mort de sept personnes lors des manifestations contre le pouvoir à Lomé la semaine dernière.
Dimanche, le « Front citoyen Togo Debout » a affirmé que sept corps avaient été repêchés dans des cours d’eau de la capitale, dénonçant des « exactions commises par des éléments des forces de l’ordre et des miliciens », en marge des manifestations. Les autorités ne se sont pas prononcées sur le nombre de corps repêchés mais ont dénoncé « des tentatives de récupérations malheureuses » et évoqué des morts « par noyade ».
Lundi, le front « Touche pas à ma Constitution », qui regroupe partis d’opposition et mouvements de la société civile, a « réclamé une enquête internationale sur les crimes commis durant ces trois jours de répression », lors d’une conférence de presse.
« A chaque fois qu’il y a de la répression et qu’il y a des morts et des blessés graves, le régime lance des enquêtes. Mais nous n’avons jamais les résultats de ces enquêtes. On ne sait jamais qui est responsable et on ne sait jamais les circonstances des décès », a déclaré Nathaniel Olympio, porte-parole du front.
« L’objectif, c’est de comprendre ce qui s’est passé, d’identifier les responsables pour que demain, les choses de cette nature ne se reproduisent plus dans notre pays », a-t-il précisé.