Plus de 110 civils sont retenus depuis six jours par des « jihadistes » présumés dans le centre du Mali, ont affirmé des sources locales lundi.
Ces civils ont été arrêtés le 16 avril à bord de trois bus par des jihadistes. Ces derniers auraient contraint les véhicules et leurs passagers à prendre la direction d’une forêt. Il s’agit d’une forêt située entre les localités de Bandiagara et de Bankass, selon un groupement d’associations.
« Nous réclamons la libération de plus de 110 passagers de trois bus enlevés mardi par des jihadistes. » , a déclaré lundi, Oumar Ongoïba, membre de ce groupement.
Le 19 avril, le même groupement d’associations avait publié un communiqué dénonçant la « persistance des attaques terroristes. Il dénonce également le « nombre croissant de déplacés » dans les agglomérations, et « l’inaction des forces armées » dans la région.
Le Mali subit depuis 2012 les agissements des groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’organisation Etat islamique. La crise sécuritaire se double d’une crise humanitaire et politique profonde. Les violences se sont propagées au Burkina Faso et au Niger voisins. Elles ont ainsi précipité l’arrivée au pouvoir de régimes militaires par des coups d’Etat dans ces trois pays.
Mali, Burkina Faso et Niger ont rompu les alliances avec l’ancienne puissance française. Les trois ont décidé de se tourner militairement et politiquement vers la Russie. Ils ont formé en novembre l’Alliance des Etats du Sahel AES. Le Mali, le Burkina Faso et le Niger également annoncé leur retrait de la Cedeao.