La Cour pénale internationale a rendu public ce vendredi 21 juin un mandat d’arrêt contre le jihadiste malien Iyad Ag Ghaly. Le chef d’Ansar Dine est suspecté de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre commis à Agheloc et Tombouctou lors de la prise du nord du pays par les groupes djihadistes en 2012.
C’est en 2017 que la CPI avait été émis sous scellé le mandat d’arrêt contre cet homme, présenté comme le dirigeant d’Ansar Dine, le groupe extrémiste lié à Al-Qaïda qui détenait le pouvoir dans le nord du Mali à l’époque.
Celui qui est aussi connu sous le nom d’Abou Fadl, fait notamment l’objet des accusations de viol, d’esclavage sexuel et de persécution de femmes et de filles pour des motifs liés au genre.
Selon l’accusation, l’islamiste serait aussi derrière l’attaque contre une base militaire. Cette dernière avait tué 40 soldats maliens.
Pour le bureau du procureur de la CPI, la levée des scellés sur le mandat d’arrêt contre Iyad Ag Ghaly, « reflète les efforts continus du Bureau pour rendre justice à ceux qui, au Mali, ont été victimes de crimes commis depuis 2012. ».
Pour rappel, le verdict d’Al Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud, considéré comme personnage clé du groupe extrémiste Ansar Dine, est attendu le 26 juin. Il y a peu, un autre membre d’Ansar Dine, Ahmad Al Faqi Al Mahdi, a été reconnu coupable par le tribunal en 2016 et condamné à neuf ans d’emprisonnement pour avoir attaqué neuf mausolées et une porte de mosquée à Tombouctou en 2012.