Au Mali, Youssouf Daba Diawara, coordinateur des Mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko, une association dissoute par la junte en mars 2024, a été arrêté. Ses partisans dénoncent samedi 13 juillet 2024 « une arrestation arbitraire » et réclame sa libération.
Dans la déclaration rendue publique ce samedi, Synergie d’Action pour le Mali qui regroupe une coalition de forces politiques plutôt adversaires de la junte dénonce « une violation flagrante des droits de l’homme et de la liberté d’expression », avant d’exiger la libération immédiate de leur camarade.
Arrêté par des hommes non formellement identifiés, Youssouf Daba Diawara venait d’une cérémonie d’hommage rendu à des Maliens qui ont perdu la vie lors des manifestations qui ont précédé en 2021 la chute de l’ancien-président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). D’après des sources proches du dossier, il serait désormais à la Brigade d’investigation judiciaire, BIJ, de Bamako. Un avocat et un proche de Youssouf Daba Diawara ont pu finalement le rencontrer samedi à la BIJ. Il sera en principe présenté ce lundi devant la justice.
Cette arrestation est la dernière en date d’une longue série sous le régime militaire au Mali. Les autorités ont écroué depuis fin juin onze présidents de partis et opposants signataires d’une déclaration publiée le 31 mars par leur coalition et appelant la junte à rendre le pouvoir aux civils. Elles les accusent de
« complot ».
Les militaires s’étaient engagés en 2022 à partir en mars 2024 après des élections, à l’issue de deux années d’une période dite de « transition ».
Ils ont manqué à cet engagement pris à l’époque sous la pression de la Cedeao et de sanctions rigoureuses de cette organisation.