Au Mali, onze opposants à la junte ont été arrêtés alors qu’ils se réunissaient dans la capitale Bamako. Ils avaient appelé à un retour des civils au pouvoir.
Parmi les personnes arrêtées figurent des présidents de partis et mouvements politiques signataires d’une déclaration. Cette dernière publiée le 31 mars dernier, appelait la junte à rendre le pouvoir aux civils.
Après leur arrestation jeudi soir, ils ont été « entendus sur une réunion clandestine alors que les partis politiques sont interdits d’activités au Mali par les militaires. ». Ils se trouvent à la BIJ à Bamako et devraient être présentés au procureur vendredi, a indiqué une source judiciaire
La junte avait décrété en juin 2022 que les militaires céderaient le pouvoir aux civils fin mars 2024. Mais il ont depuis annoncé le report de la présidentielle à une date toujours inconnue. Depuis sa prise du pouvoir consolidée par un second putsch en mai 2021, la junte a multiplié les actes de rupture. Les colonels ont décrété en 2024 la suspension « jusqu’à nouvel ordre » des activités des partis et des associations à caractère politique. Ces derniers sont selon eux coupables selon eux de « subversion ».