Les sujets à l’ordre du jour de la visite entre le président français et le patron de la junte tchadienne ne manquent pas. La question sécuritaire, comme on le devine bien, prend une place dans ses échanges, mais entre Paris et Ndjamena, il y a bien plus à dire.
Mahamat Idriss Déby arrive à Paris au même où le transit des troupes françaises précédemment au Niger débutent. Le président tchadien de transition a eu un long tête-à-tête à l’Élysée mercredi 18 octobre avec le président Emmanuel Macron. « Le président du Conseil militaire de transition, président de la République, chef de l’Etat, le général de corps d’Armée Mahamat Idriss Déby Itno, a quitté N’Djamena ce matin, à destination de Paris », pour y effectuer « une visite d’amitié et de travail », avait indiqué de son côté, dans un communiqué du service de communication de la présidence tchadienne. Mais aucun détail n’est livré sur l’agenda du patron de la junte. Mais ce séjour parisien et surtout cette audience au Palais de l’Elysée s’avère plus qu’important au regard de la situation sécuritaire dans le Sahel, de la montée en puissance des putschs çà et là, mais aussi de la chute du leadership français dans certains pays de la région où par le passé, le pays avait pion sur rue.
Dans le même temps, le chef de la junte militaire et président du Tchad, le général de division Mahamat Idriss Déby Itno âgé de 37 ans quête de nouveaux appuis à l’international pour lever des fonds et remettre le pays sur orbite. Dans ce challenge, Paris pourrait être un couloir de prospérité. On apprend d’ailleurs dans la foulée, qu’il devrait au cours de son séjour, échanger avec des investissements intéressés par les affaires au Tchad.
Jonadeleine TADAGBE