L’Union africaine a condamné mercredi une attaque menée cette semaine par des combattants des ADF (Forces démocratiques alliées), liés au groupe Etat islamique (EI), dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) et qui a fait au moins 71 morts.
Les rebelles ADF ont attaqué dans la nuit de lundi à mardi le village de Ntoyo, situé dans le secteur de Bapere au Nord-Kivu, selon des sources locales et sécuritaires.
Les ADF ont perpétré en juillet et en août des exactions meurtrières contre des civils dans le Nord-Kivu et l’Ituri, deux provinces situées respectivement dans l’est et le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), après plusieurs mois de relative accalmie. Selon un décompte, le groupe a tué plus de 150 civils à travers l’Ituri et le Nord-Kivu depuis juillet.
Le président de la Commission de l’Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, « condamne fermement cette attaque terroriste odieuse, ainsi que les violences récurrentes qui continuent de viser les civils dans l’est de la RDC ». De tels actes constituent des « violations graves du droit international humanitaire et des droits humains », a-t-il déclaré dans un communiqué.
Les auteurs doivent être tenus responsables, a-t-il ajouté, pour mettre fin « au climat d’impunité ambiant qui alimente la récurrence de ces atrocités ». Les armées ougandaise et congolaise ont toutes deux envoyé des troupes dans la région pour lutter contre les ADF, qui ont tué des milliers de personnes dans le nord-est de la RDC.