Le Soudan du Sud a annoncé mardi qu’il allait finalement accepter d’acceuillir un citoyen congolais expulsé des États-Unis, après un premier refus qui avait provoqué des représailles de Washington.
Cette décision fait suite à la révocation de tous les visas sud-soudanais par l’administration Trump, en raison d’un différend concernant l’expulsion de ressortissants. Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, avait accusé Juba de ne pas reprendre ses citoyens expulsés et de « profiter des États-Unis ».
Le contentieux entre les deux pays remonte à début avril, lorsqu’un citoyen de la République Démocratique du Congo, expulsé sous un faux nom, a été renvoyé aux États-Unis conformément aux protocoles sud-soudanais. Toutefois, dans un communiqué, le gouvernement de Juba a annoncé qu’il autorisait désormais son entrée sur le territoire, soulignant l’importance des relations amicales entre les deux nations. L’aéroport international de Juba a été instruit de faciliter son arrivée ce 9 avril.
Dans un contexte marqué par l’instabilité interne, notamment en raison des affrontements récents et des tensions politiques autour du vice-président Riek Machar, cet événement intervient alors que le pays lutte pour maintenir la paix, après une guerre civile qui avait fait 400.000 morts et plus de quatre millions de déplacés.