Le président ghanéen John Dramani Mahama et le Premier ministre malien, le général Abdoulaye Maïga, ont réaffirmé jeudi leur engagement à renforcer leurs relations bilatérales face à la montée du jihadisme et de l’instabilité en Afrique de l’Ouest.
Les deux dirigeants se sont entretenus à Accra, le Premier ministre ayant rendu visite au tout nouveau président du Ghana, qui a pris ses fonctions il y a 10 jours. « Notre sécurité est un objectif commun et nous devons travailler les uns avec les autres pour garantir la sécurité de notre sous-région. Si la maison de votre voisin est en feu, vous devez l’aider à l’éteindre, sinon il se propagera à la vôtre », a déclaré John Mahama à la presse à l’issue de l’entretien. La partie septentrionale du Ghana, comme le Togo et le Bénin, est de plus en plus confrontée à des incursions de groupes jihadistes implantés dans les pays sahéliens.
Le chef de l’État ghanéen a également salué la récente formation de l’Alliance des États du Sahel, AES, par le Mali, le Burkina Faso et le Niger, gouvernés par des régimes militaires hostiles à la France, qui quitteront définitivement la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) le 29 janvier.Le général Maïga a loué le rôle essentiel du Ghana dans la promotion du panafricanisme.
Cette visite du Premier ministre malien intervient le jour où le ministre des Affaires étrangères togolais a affirmé ne pas exclure que le Togo rejoigne les pays de l’AES, signe d’une normalisation des relations entre les pays dirigés par des régimes militaires et les autres membres de la Cedeao, avec qui les relations ont été particulièrement tendues ces dernières années.