Le Cap-Vert est désormais le troisième pays d’Afrique où le paludisme est officiellement considéré comme éradiqué. L’OMS parle dans un communiqué de « succès significatif en matière de santé globale ». Plus de 40 États ont déjà obtenu cette certification. Il s’agit d’une reconnaissance officielle que l’OMS octroie à un pays, afin d’attester qu’il est exempt de paludisme. L’OMS octroie cette certification quand un pays a prouvé, au-delà de tout doute raisonnable, que la chaîne de transmission locale de tous les parasites du paludisme humain a été interrompue sur l’ensemble du territoire pendant une période d’au moins trois années consécutives, et qu’un système de surveillance et de riposte pleinement fonctionnel est en place pour prévenir la résurgence d’une transmission autochtone.
« La réussite du Cap-Vert est un rayon d’espoir pour la région africaine et au-delà. Elle démontre qu’avec une volonté politique forte, des politiques efficaces, un engagement communautaire et une collaboration multisectorielle, éliminer le paludisme est un objectif atteignable », déclare le Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, citée par l’organisation.
L’OMS a également souligné le profit tiré par le Cap-Vert de l’éradication du paludisme. « Cela pourrait attirer davantage de visiteurs et stimuler les activités socio-économiques dans un pays où le tourisme représente environ 25 % du PIB ».
Selon l’OMS, L’élimination du paludisme est devenu un objectif de santé nationale au Cap-Vert en 2007 et a donné lieu à un plan stratégique entre 2009 et 2013. En 2015, le pays avait réduit la transmission autochtone du paludisme à sept cas seulement. Cependant, des cas importés ont provoqué une nouvelle flambée à la fin de 2017, période à laquelle le pays a enregistré 423 cas d’infection autochtones dans la capitale, Praia.