Une mosquée de Nairobi a organisé vendredi les funérailles d’Ibrahim Kamau, 19 ans, tué par balle lors d’une manifestation organisée mardi pour protester contre le projet de loi fiscale du gouvernement, qui a été retiré depuis.
Les manifestants avaient pris d’assaut le Parlement mardi. Ils ont attiré les tirs de la police dans un chaos qui a fait plusieurs morts. Jeudi, la police a lancé des gaz lacrymogènes jeudi pour disperser les manifestants anti-impôts qui continuaient à se rassembler malgré le rejet par le président William Ruto d’une loi fiscale impopulaire. C’est cette dernière qui a provoqué des troubles meurtriers en début de semaine.
La loi de finances a suscité une résistance farouche de la part des kenyans. Le pays souffre de l’augmentation du coût de la vie. Les manifestants qui ont continué à se rassembler jeudi ont déclaré qu’ils ne faisaient toujours pas confiance à William Ruto.
Au moins 30 personnes ont été tuées mardi lors des manifestations, a affirmé samedi Human Rights Watch. Il s’agit du bilan le plus lourd rapporté sur cette journée de mobilisation qui a tourné au bain de sang.
« Tirer directement sur la foule sans justification, y compris lorsque des manifestants tentent de fuir, est totalement inacceptable au regard du droit kényan et international. », a déclaré dans un communiqué Otsieno Namwaya, directeur associé de HRW pour l’Afrique.