Human Rights Watch, HRW, a accusé les Forces paramilitaires de soutien rapide, FSR, et les milices alliées au Soudan d’avoir commis des violences sexuelles généralisées dans le sud de ce pays d’Afrique de l’Est ravagé par plus d’un an et demie de guerre entre deux généraux rivaux.
Dans un rapport publié lundi, l’organisation de défense des droits de l’homme affirme avoir documenté des dizaines de cas impliquant des femmes et des fillettes, âgées de 7 à 50 ans, victimes de violences sexuelles, notamment de viols collectifs et d’esclavage sexuel, dans le Sud-Kordofan déchiré par le conflit.
Le Sud-Kordofan est en grande partie contrôlé par le Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord (SPLM-N), un groupe armé rebelle qui contrôle les monts Nouba au Soudan et certaines parties de l’État du Nil Bleu. Les RSF, qui combattent l’armée régulière du général Abdel Fattah al-Burhane depuis avril 2023, affrontent également le SPLM-N pour le contrôle de la région.
Selon HRW, de nombreuses victimes ont été violées collectivement chez elles ou chez des voisins, souvent devant leur famille, tandis que certaines ont été enlevées et détenues comme esclaves.
HRW a qualifié ces violences de « grave violation du droit humanitaire », exhortant l’ONU et l’Union africaine à « agir de toute urgence pour aider les survivantes, protéger les autres femmes et filles et garantir la justice pour ces crimes odieux ».
« Ces violences sexuelles, qui constituent des crimes de guerre, soulignent le besoin urgent d’une action internationale significative pour protéger les civils et rendre justice », a déclaré l’ONG dans son rapport.