« Le gouvernement est dissous et la gestion des affaires courantes sera assurée par les directeurs de cabinet, les secrétaires généraux et les secrétaires généraux adjoints jusqu’à la mise en place d’un nouveau gouvernement », a déclaré le porte-parole de la junte, le général Amara Camara, devant une vingtaine de militaires en tenue, dont certains masqués et arborant des armes.
Il n’a donné aucune raison à la dissolution de l’exécutif, ni fixé de date pour en annoncer un nouveau.
La junte, avec à sa tête le colonel Mamadi Doumbouya, qui a pris le pouvoir fin septembre 2021, a consenti sous la pression internationale à rendre la place à des civils élus d’ici à fin 2024, le temps de mener de profondes réformes, dit-elle. Elle a fait arrêter un certain nombre de dirigeants de l’opposition et lancé des poursuites contre d’autres. Elle interdit toute manifestation depuis 2022.
Le pays connaît aussi depuis plusieurs semaines de sévères limitations d’accès à Internet. La junte a par ailleurs sévi contre un certain nombre de médias. L’opposition dénonce la conduite autoritaire et exclusive du pays.