Plus de 2.000 étrangers en situation irrégulière, dont environ 1.300 enfants, ont été arrêtés vendredi à Accra, la capitale du Ghana, lors d’une vaste opération menée par le Service d’immigration du Ghana (GIS), ont annoncé les autorités.
L’opération vise à « répondre à l’inquiétude croissante liée à la mendicité organisée dans les rues impliquant des ressortissants étrangers » a déclaré Muntaka Mubarak, ministre de l’Intérieur ghanéen sur son compte Facebook.
« Cette activité représente un risque pour la sécurité nationale et ternit l’image de notre pays », a-t-il ajouté, précisant que de nombreuses personnes étaient entrées au Ghana par des « voies non autorisées, contournant les procédures essentielles de l’immigration ».
La plupart des personnes interpellées lors de cette opération sont originaires du Burkina Faso, pays sahélien voisin, mais aussi du Togo, du Nigeria et du Niger. Les personnes interpellées ont ensuite fait l’objet de contrôles de sécurité et d’examens médicaux avant un éventuel rapatriement, ont indiqué les autorités. « Les personnes arrêtées seront traitées avec le plus grand professionnalisme et dans le respect de leurs droits fondamentaux », a assuré le GIS dans un communiqué.
Dans le quartier populaire d’Abossey Okai, l’opération a été bien accueillie par plusieurs habitants. « C’est une très bonne initiative, elle aurait dû être mise en œuvre depuis longtemps », estime John Gyamfi, 43 ans, commerçant dans le quartier.
D’autres opérations de police similaires pourraient être menées dans les semaines à venir par les autorités qui souhaitent renforcer le contrôle migratoire et lutter contre les réseaux de mendicité organisée au Ghana.
La région du Sahel est confrontée à la recrudescence des insurrections jihadistes liées à Al-Qaïda et à l’État islamique, poussant notamment certaines populations à se déplacer pour se mettre en sécurité.
