L’Afrique du Sud a annoncé jeudi vouloir « faire une pause » d’un an dans sa participation au G20 après que Donald Trump a décidé de l’exclure des travaux préparatoires et du sommet prévu fin 2026 aux Etats-Unis.
Le porte-parole de la présidence sud-africaine Vincent Magwenya a déclaré que Pretoria se retirerait de la série de réunions de 2026 et reprendrait sa participation lorsque la présidence tournante du G20 serait confiée à la Grande-Bretagne dans un an.
Un peu plus tard dans la journée, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a indiqué n’avoir pas encore reçu la décision américaine « par écrit ». L’Afrique du Sud est « un membre à part entière du G20 » et sa présidence a été qualifiée de réussite à l’international, a-t-il rappelé devant des journalistes.
Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a de son côté répété mercredi la position américaine: « les États-Unis ne vont pas inviter le gouvernement sud-africain à participer au G20 pendant notre présidence », affirmant que le sommet du G20 à Johannesburg a fait la part belle à des « thématiques radicales » sans prendre en compte les objections américaines.
Les relations entre Washington et Pretoria sont au plus bas depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump, qui multiplie les attaques contre le président sud-africain Cyril Ramaphosa et son gouvernement. Washington accuse l’Afrique du Sud, sans fondement, de « persécuter » les Afrikaners, descendants des premiers colons européens, ce que Pretoria qualifie de « désinformation flagrante ». Le président Trump a boycotté le sommet du G20 organisé en novembre à Johannesburg.
Et lundi, Washington a annoncé prendre la présidence annuelle du groupe des pays du G20, succédant à l’Afrique du Sud, en effaçant toute référence à ce pays sur leur site. Le G20 est composé de 19 pays ainsi que de l’Union européenne et de l’Union africaine. Il représente 85% du PIB mondial et les deux-tiers de la population.


