Au Congo Brazzaville, des défenseurs de l’environnement alertent sur un permis d’exploration pétrolière accordé à une compagnie chinoise.
« Est-il encore temps d’arrêter les forages pétroliers dans l’un des parcs nationaux les plus riches en biodiversité du bassin du Congo? », s’interroge dans un communiqué l’ONG basée aux Etats-Unis Earth Insight, dans une étude réalisée en collaboration avec Greenpeace Africa. Greenpeace avait déjà protesté contre la décision du gouvernement congolais d’octroyer un permis d’exploration à la société « China Oil Natural Gas Overseas Holding United » dans le parc national de Conkouati-Douli, dans le sud-ouest du pays.
Ce parc, selon Earth Insight, abrite des espèces sauvages en voie de disparition. Il s’agit entre autres des « gorilles des plaines occidentales, chimpanzés et éléphants de forêt. ». Une dizaine d’organisations congolaises de la société civile ont à leur tour demandé aux autorités, de retirer ce permis. Selon elles, il « va à l’encontre des nombreux engagements pris par la République du Congo au niveau international et de la loi sur la faune et les aires protégées ». Dans son communiqué, et cartes à l’appui, Earth Insight insiste et souligne que l’exploitation pétrolière dans cette zone mettrait en danger « la forêt tropicale, les espèces menacées et les communautés locales qui y vivent depuis des siècles ».
Derrière l’Amazonie, le bassin du Congo est le deuxième massif forestier et poumon écologique de la planète, avec quelque 220 millions d’hectares de forêts répartis à travers plusieurs pays, dont le Congo-Brazzaville, la République démocratique du Congo, le Gabon.