Le pôle judiciaire spécialisé dans la répression des actes de terrorisme a prononcé des peines sévères lors de ses deux dernières sessions de 2024, concernant des attaques terroristes, dont l’attaque du café Aziz Istanbul à Ouagadougou.
En août 2017, cette attaque avait fait 19 victimes, principalement des Burkinabés et des expatriés. Lors des sessions de novembre et décembre, deux individus ont été condamnés à la réclusion à vie pour leur rôle dans l’attaque. En parallèle, 85 autres prévenus ont écopé de peines de prison de cinq à vingt et un ans, accompagnées d’amendes entre 2 et 10 millions de francs CFA. Ces condamnations font partie des efforts du Burkina Faso pour lutter contre la violence jihadiste dans la région du Sahel, où le pays fait face à des attaques fréquentes.
Trois mineurs ont été placés dans des centres spécialisés, tandis que 64 prévenus ont été relaxés. L’action publique a été éteinte pour une personne en raison de la prescription des faits.
Ces décisions s’inscrivent dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et l’impunité, alors que le Burkina Faso, avec plus de 26 000 morts et près de deux millions de déplacés depuis 2015, poursuit son combat face à des groupes jihadistes toujours plus violents.